Chez Stevenson
JOURNAL DE BORD PARIS SAMOA, lundi 31 juillet, quatrième jour à Samoa.
Donc le premier et seul lundi que j'allais passer à Samoa, débutait la semaine par LA Rencontre. Pour ce circuit, dont faisait partie la visite de Vailima, Fiti vint me chercher vers les 9h00, à l'hôtel, et habitué à faire les tours de l'île, il allait me montrer en prenant le temps nécessaire, les immanquables : un premier point de vue élevé vers l'océan :
Puis, c'est sur la route centrale qui traverse l'île du nord au sud et qui passe devant la Villa Vailima, que j'allais admirer différentes waterfalls, ou cascades (visites payantes de 5 à 10 talas, puisque nous sommes sur des terres privées), piscines naturelles, trous d'eau, et rivières, et les premières plages de sables blancs et de cocotiers :
Puis, dès le début du circuit, sans être prévenu, ce qui rendit l'événement d'autant plus grand, puisque je ne m'attendais nullement à voir, là, au bord de cette route, la propriété de l'écrivain, dont je vis indiquée le nom sur la clôture d'entrée,
puis nous pénétrames rapidement par l'allée magnifiquement bordée de plantes,
Mais toujours pas de maison, jusqu'à ce que, après une progression de la voiture, là-bas au loin, insérée au fond d'une clairière, LA Villa ! [Tandis que, au moment où j'écris, sous la véranda au 1er etage de mon hotel, vers14h15, des trombes d'eau tombent de tous côtés et apportent cette fraîcheur si régénérante]. Donc, la villa, première fois (puisqu'il y aura un retour)...
Cette première fois mon coeur et mon esprit furent comme enserrés de bonheur, c'est ce même effet des premières fois, qui ne peut sans doute pas être reproduit dans les mêmes proportions la seconde fois. Les sensations intenses éprouvées sont sans doute liées au fait que notre esprit, notre mémoire n'ont pas d'autres repères qu'une reproduction, une image en deux dimensions, même tant de fois regardée, et là, soudain, nous essayons de réaliser, et nous réalisons avec un bonheur qui s'intensifie, que la réalité est bien là, tout est réuni, dans l'espace et le temps, notre corps et notre esprit. C'est aussi sans doute lié au caractère si intense également du moment présent, qui crée comme une rupture avec le passé et le présent, une rupture de la continuité.
Toutes les premieres fois vont se succéder, premiers pas dans le jardin, puis sur la véranda, les différents espaces de la maison...
La première partie de mon "tribute to" hommage à Stevenson était réalisée, il me restait maintenant à gravir la montagne qu'il aimait tant et sur laquelle il avait souhaité être enterré : le Mont Vaea.
A venir (autres commentaires): visite du "village" et présentation des traditions et de l'art samoan : cuisson des aliments à l'étouffée, fabrications artisanales, cérémonie du ava, danses, repas traditionnel (avec taro, et bananes cuites), randonnée à travers la forêt sur le Mont Vaea vers la tombe de Robert Louis Stevenson, visite tardive de la plage de Lalomanu après 3 heures chaotiques dans un bus avec les sièges et le dossier en bois, visite du musée de Samoa, et de l'église de l'Immaculée Conception, retour à Vailima, retour à Lalomanu pour baignade...
Alors que ce moment d'écriture, ce dimanche 6 août, sera le dernier en direct de Apia, puisque dans quelques heures (21h15, heure d'Apia, donc 10h15 heure française), je vais laisser loin derrière moi, ce pays et la maison de Stevenson, pour reprendre l'avion pour le trajet retour vers la France.
Les commentaires qui suivront se feront depuis la France.